queer love ©carine roth

queer love ©carine roth

©rebecca freeth

Queer Love (2017)

Une histoire d’amour… au fond toutes le sont.

Guérir la séparation entre l’Humain et la Nature, comprendre que “je suis la nature”, du fond de mes cellules, de ma matière, de mon être tout entier, le ressentir et changer de point de vue. 

Perméabilité. Nous comprenons que le chamanisme permet de nous rendre directement aux sources de connaissances et de vie sans intermédiaire. Mi-homme mi-animal, plante, cailloux, minéral et végétal. 

Dans les mondes d’en haut et d’en bas, la bienveillance de l’univers à notre égard est réelle et perceptible, palpable. C’est un enchantement naturel, un droit retrouvé d’appartenir au “plus grand que soi” et d’y participer de tout son être. De bien des manières, le chamanisme est quelque chose qui simplement se vit et non pas se décrit. Notre vision occidentale du monde nous encourage à définir, décortiquer, maîtriser. Il est urgent d’envisager de changer cette approche et notre position en le monde. De retrouver la confiance et le lâcher prise, savoir que l’univers conspire à notre bien et non l’inverse! Et temps de nous engager à participer avec lui et tous les êtres du vivant, humains, non-humains, visibles et invisibles.  

Un appel a résonné, le temps presse pour changer de paradigme et de mode de fonctionnement. C’est une libération de nos peurs. C’est profondément de Liberté dont il s’agit. Laisser nos âmes prendre le pas sur nos traumas et nos ego. Se laisser guider par et vers l’harmonie plutôt que le profit ou la réussite personnelle, qu’elle soit matérielle ou spirituelle d’ailleurs. 

Le but est de bien vivre ici. Et faire le pont entre les mondes subtils et le monde incarné est une démarche sur le long terme qui engage tout l’être, une responsabilité essentielle de la condition humaine. Un chemin qui se marche tous les jours et où rien n’est jamais acquis. 

Il est un endroit où le Nord rejoint le Sud, où l’Est et l’Ouest s’embrassent, où le haut et le bas se confondent, où le centre disparaît en un trou noir de tous les possibles. Il ne faut pas confondre la carte avec le monde, mais juste s’appliquer à la découvrir de manière tendre et précise. Définir son intention comme une flèche, s’orienter sans jamais penser que les choses sont figées en une seule vérité. Ne pas tenter de cerner mais simplement d’apprendre à naviguer au mieux en l’Infini car les mondes subtils sont vastes et on ne souhaite pas s’y perdre à jamais. Ce monde-ci, planète Terre, cette vie, est tout aussi infini. La carte est un outil pour prendre nos responsabilités et se poser des questions essentielles: au service de quoi est-ce que je souhaite œuvrer ? Comment est-ce que je contribue avec mes talents et capacités ? Depuis quelle position est-ce que je conçois le monde et ma vie ? 

Si éventuellement on se retrouve avec plus de questions que de réponses, c’est un bon signe. 

Et depuis le centre intime de ta roue, de ton cercle, de ton coeur, affirmer en “jece qui fait sens pour toi, ce qui te porte et te soutiens, ce que tu portes et soutiens, l’amour vécu -donné et reçu- comme une grâce sans condition. En cette vie. 

Un manifesto qui engage ton action, comme une flèche, comme une intention pour marcher dans la beauté.  

©Tamryn Bekker

En guise de témoignage, voici le mien : 

Je crois à l’importance des cérémonies, je crois que ce que nous faisons est important, que cela change quelque chose. 

Que nos vœux, nos cercles, nos tambours, nos poèmes, chants, offrandes, danses changent quelque chose. Ouvrent, entretiennent, réveillent un dialogue fondamental entre l’homme et le monde, les mondes, entre les hommes aussi. Je crois que c’est très important aujourd’hui, essentiel. 

Je crois en la Cérémonie, à l’humain en cercle qui célèbre. 

Je crois que ce que nous faisons est important. 

Et qu’il est de notre responsabilité de le faire. 

Le travail qui relie, les quêtes de visions, le travail de l’âme et de la nature, la célébration de notre mortalité, de la beauté, de l’être imparfait et sublime, notre participation au monde. 

Ici et aujourd’hui. Comme jamais auparavant. 

Avec force, flamme, urgence. De tout son cœur. 

Se mettre en le monde, avec lui, non au-dessus ou séparé. Et retrouver notre danse, celle de ce jour, de l’urgence de cette connexion pour nos âmes et pour la planète qui nous accueille. 

Ne pas se rendormir… Et rêver, rêver fort, haut, grand. Et intégrer. 

Un travail qui est davantage qu’une belle expérience, un travail qui en quelque sorte change quelque chose. »