28 Oct Pendant ce temps, saison 2 covid, internet, surveillance, 5 g et autres chiffres tout droit vers le futur
Tandis que la deuxième vague de covid arrive comme prévu sur l’Europe.
Prêter attention à ce qui se passe dans et derrière nos écrans, au dessus de nos têtes, dans nos têtes aussi.
Se renseigner, un peu
Sur ce digital qui lui aussi aime les courbes exponentielles.
Bienvenue dans le merveilleux futur du cloud et du tout digital…
(compil d’articles, sources en bas de page)
Si Internet était un pays, ce serait le troisième plus gros consommateur d’électricité de la planète derrière la Chine et les États-Unis.
Les chiffres varient beaucoup mais Internet représenterait entre 7 et 15% de la consommation mondiale d’électricité. Le CNRS, lui, donne le chiffre de 10%.
Tout pollue, que ce soit l’ordinateur et les câbles sous-marin, jusqu’aux gros serveur Internet où sont stockés les emails et les vidéos et qu’il faut refroidir en permanence.
Quelques éléments de comparaison ?
Une simple requête sur Internet c’est autant d’énergie qu’une lampe allumée pendant 17 secondes. Google confirme d’ailleurs ce chiffre.
Un email envoyé avec un fichier c’est une lampe allumée pendant une heure.
Le pire ce sont bien sûr les vidéos qui représentent 80% du trafic, les chiffres explosent car on regarde toujours plus de vidéo ou de films sur Internet.
Rien que pour la France, 47 milliards de vidéos ont été visionnées sur YouTube au premier semestre, soit une augmentation de 32% sur un an.
La consommation double tous les quatre ans, Internet va donc rapidement devenir le plus gros consommateur mondial d’énergie.
Ce constat est d’ailleurs assez simple à poser : pour que l’usager puisse communiquer, travailler ou payer en ligne, il a besoin de machines physiques. De l’ordinateur ou smartphone aux serveurs, les installations sont dispersées partout sur Terre engendrant une consommation d’électricité et de matières premières très importante. Importante à quel point ? Le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde c’est 1.5 fois plus important que le transport aérien !
Le mail est une façon rapide de communiquer de plus en plus démocratisé, mais son utilisation n’est pas sans conséquence pour l’environnement. S’il est accompagné d’une pièce jointe d’1 Mo, un mail émet 19 g de Co2. Cet impact pris individuellement est faible mais quand on sait que 34 millions mails sont envoyés toutes les heures sans compter les spams, les conséquences deviennent importantes. Cela correspondrait à l’équivalent de 14 tonnes de pétrole. Envoyer 20 mails par jour pollue autant que que parcourir 100 km en voiture.
La consommation mondiale de streaming vidéo émet 300 millions de tonnes de CO₂ dans le monde chaque année. Cela correspond à la pollution numérique d’un pays comme l’Espagne ! Regarder une heure de vidéo consomme autant d’électricité qu’un réfrigérateur pendant une année. Les 2.7 milliards de vues de la vidéo Gangnam Style, elle représentait la consommation annuelle d’une petite centrale nucléaire. Un utilisateur Youtube émet chaque année environ 117 tonnes de Co2 en visionnant des vidéos. Il pourrait réduire de 323 000 tonnes de Co2 par an sa consommation rien qu’en stoppant la lecture automatique.
Si l’on se concentre sur l’Hexagone, 10 % de l’électricité produite sont consommées uniquement par des Data centers. Leur consommation représente autant qu’une ville de 50 000 habitants. Et 40% de cette consommation électrique est utilisée uniquement pour les refroidir. Ces machines néfastes pour la planète sont pourtant essentielles à l’industrie puisqu’elles collectent et rassemblent les données.
Or, dans une société toujours plus axée sur la donnée (90 % des données ont été produites entre 2015 et 2017), son accumulation n’est pas près de se calmer. Il faut aussi dire que l’humanité n’a jamais engendré autant de données : tous les 2 jours, la population mondiale produit autant d’information qu’elle n’en a générée depuis l’aube de son existence jusqu’en 2003.
La pollution des objets connectés
Les objets connectés génèrent à eux seuls 39% des émissions de gaz à effet de serre du domaine du numérique. Ils contribuent également à hauteur de 76% à l’épuisement des ressources naturelles non renouvelables du monde.
La tendance qui se dessine n’est pas très optimiste, la planète comptera 48 milliards d’objets connectés en 2025 avec une empreinte environnementale 3 fois plus importante qu’en 2010.
5G, satellites et Internet.
La 5G est un enabler . Associé au protocole IPv6, cette technologie rend possible le déploiement massif de dizaines de milliards d’objets connectés. La 5G contribue donc, indirectement mais sûrement, à l’augmentation considérable de notre empreinte numérique.
Pour rappel, au rythme actuel et du fait de leur nombre, selon notre étude EENM, les objets connectés seront la principale source d’impacts environnementaux liés au numérique en 2025 à l’échelle mondiale.
La 5G permet également de vendre de nouveaux usages multimédia en situation de mobilité qui n’existaient pas avant ou n’étaient pas possibles : vidéo HD en streaming, jeu vidéo en streaming, etc.
Via un design addictif, ces centaines de milliards de nouvelles heures d’utilisation deviendront de nouveaux besoins incontournables pour toute une génération.
Rajouter des dizaines ou des centaines de milliards d’heures d’usages numériques supplémentaire ne peut qu’ajouter une masse considérable d’impacts environnementaux.
Starlink est un projet d’accès à Internet par satellite proposé par le constructeur aérospatial américain SpaceX reposant sur le déploiement d’une constellation de plusieurs milliers de satellites de télécommunications positionnés sur une orbite terrestre basse. Deux prototypes sont lancés en 2018 et le déploiement des satellites débute en 2019, pour une mise en service en 2020. Pour atteindre ses objectifs commerciaux, SpaceX prévoit de maintenir à terme (vers 2025) 12 000 satellites opérationnels en orbite basse alors qu’il n’y a aujourd’hui que 2 000 satellites en activité. Il est néanmoins prévu que la constellation initiale ne comporte au cours des premières années que 1 600 satellites pour affiner les techniques à mettre en œuvre avant le déploiement d’une constellation complète.
Kuiper constellation, Amazon announced in April 2019 that they would fund and deploy a large broadband satellite internet constellation called “Project Kuiper”. It is expected to take up to a decade to fully deploy all 3,236 satellites planned for the full constellation in order to provide internet to “tens of millions of people who lack basic access to broadband internet.”
In 2016, OneWeb planned for a launch cadence of 30–36 satellites a month to create an initial constellation of 650 satellites. The satellites operate in low Earth orbit (LEO). OneWeb chose an altitude of 1200 km for its satellites because there is a minimum existing population of satellites and debris at that altitude.
Like existing LEO based communications satellite constellations, OneWeb’s satellites are closer to Earth and will, therefore, provide much lower transmission delays than geostationary satellite broadband services. As late as January 2020, OneWeb was still planning to provide 10 times the bandwidth and one-tenth of the latency of existing geostationary satellites.
Orbite Poubelle
Une orbite de rebut1, parfois appelée orbite-poubelle ou orbite cimetière2 dans le domaine de l’astronautique, est l’orbite sur laquelle est transféré un satellite en fin de vie active.
Les termes correspondants en anglais sont graveyard orbit, et disposal orbit.
Les satellites de télécommunication, en orbite géostationnaire, utilisent le reliquat du carburant destiné à les maintenir en poste pour rejoindre leur orbite de rebut qui est supérieure (de 230 kilomètres) à leur orbite nominale. Les placer sur une orbite inférieure augmenterait le risque de collision lors des mises en orbite de leurs successeurs et les renvoyer se désintégrer dans l’atmosphère demanderait beaucoup trop d’énergie.
Il est généralement demandé aux contrôleurs de satellites d’utiliser les quelques derniers kilogrammes d’ergols restants (si le satellite est toujours manœuvrable) pour replacer le satellite un peu plus loin que l’orbite géostationnaire, lui évitant ensuite de rester trop proche des autres satellites en activité. Ensuite, il est demandé de couper tous les circuits électriques, évitant qu’il n’interfère avec les autres satellites près desquels il va passer, ainsi que de vider complètement les réservoirs d’ergols afin de se prémunir d’une explosion à la suite d’une éventuelle collision avec un autre objet céleste.
Surveillance
Divers sources :
https://www.theverge.com/2020/7/30/21348768/fcc-amazon-kuiper-satellite-constellation-approval
https://fr.wikipedia.org/wiki/Starlink
https://www.greenit.fr/2020/09/30/5g-recentrons-le-debat/