22 Déc Bones ©carine roth
As many drops,
from so different stories,
gathering to create a new stream.
Learning from the water that runs across all life cycles,
all sources are One.
Trust
Le poème de Mary Oliver…
Tout ce qui se dérobe
sous les pieds
s’échappe de la mémoire
se dissout là,
en ces temps de mutation, en cet instant bascule.
Danse, chante, célèbre.
“To live in this world
you must be able
to do three things:
to love what is mortal;
to hold it
against your bones knowing
your own life depends on it;
and, when the time comes to let it go,
to let it go…”
Amours qui s’éteignent
Amitiés fanées,
usées à la corde.
Nouveaux départs,
élans contrariés.
Apprendre à ne rien savoir,
dans les os.
Oser cette inconnue,
mystérieuse et capricieuse réalité, malléable comme jamais.
Toujours
Jamais
Les os de la grande ancêtre
blanchis au soleil.
Pour toujours, et encore un jour,
regarder l’Océan
le ciel étoilé
Tenir ses os contre moi
serré serré
tout tout contre moi
Ses os qui parlent aux miens
Sentir les migrations
les profondeurs
Le souffle puissant
Prendre une respiration
Et re plonger
La curiosité de la surface
Comme pour regarder un instant cet étrange monde étranger de la terre ferme…
Repartir
encore une fois, fluide.
Aimer,
encore. Une fois.
Encore une fois entendre ta voix, encore un fois un feu, un jour, un instant, un chant, profond, profond, profond.
merci
mammifère des profondeurs
là où tout est bien
Toujours
May i, we, you
bring Joy in this world
Ouvre la main
C’est du sable qui te glisse entre les doigts
Mais plus loin, plus grand,
les planètes s’alignent et tout
est
exactement
ainsi que cela est.
Surrender
ici
maintenant
Tout n’attend que toi
Go and see my love
Look, the trees
are turning
their own bodies
into pillars
of light,
are giving off the rich
fragrance of cinnamon
and fulfillment,
the long tapers
of cattails
are bursting and floating away over
the blue shoulders
of the ponds,
and every pond,
no matter what its
name is, is
nameless now.
Every year
everything
I have ever learned
in my lifetime
leads back to this: the fires
and the black river of loss
whose other side
is salvation,
whose meaning
none of us will ever know.
To live in this world
you must be able
to do three things:
to love what is mortal;
to hold it
against your bones knowing
your own life depends on it;
and, when the time comes to let it go,
to let it go.
“In Blackwater Woods” by Mary Oliver