Bones ©carine roth

Bones ©carine roth

As many drops,

from so different stories,

gathering to create a new stream.

 

Learning from the water that runs across all life cycles,

all sources are One.

Trust

Le poème de Mary Oliver…

Tout ce qui se dérobe

sous les pieds

s’échappe de la mémoire

se dissout là,

en ces temps de mutation, en cet instant bascule.

Danse, chante, célèbre.

 

 

“To live in this world

you must be able
to do three things:
to love what is mortal;
to hold it

against your bones knowing
your own life depends on it;
and, when the time comes to let it go,
to let it go…”

 

 

Amours qui s’éteignent

Amitiés fanées,

usées à la corde.

 

Nouveaux départs,

élans contrariés.

 

Apprendre à ne rien savoir,

dans les os.

 

Oser cette inconnue,

mystérieuse et capricieuse réalité, malléable comme jamais.

 

Toujours

Jamais

 

Les os de la grande ancêtre

blanchis au soleil.

 

Pour toujours, et encore un jour,

regarder l’Océan

le ciel étoilé

Tenir ses os contre moi

serré serré

tout tout contre moi

 

Ses os qui parlent aux miens

Sentir les migrations

les profondeurs

Le souffle puissant

 

 

Prendre une respiration

Et re plonger

 

La curiosité de la surface

Comme pour regarder un instant cet étrange monde étranger de la terre ferme…

 

Repartir

encore une fois, fluide.

Aimer,

encore. Une fois.

 

Encore une fois entendre ta voix, encore un fois un feu, un jour, un instant, un chant, profond, profond, profond.

merci

 

mammifère des profondeurs

là où tout est bien

Toujours

 

May i, we, you

bring Joy in this world

 

Ouvre la main

C’est du sable qui te glisse entre les doigts

Mais plus loin, plus grand,

les planètes s’alignent et tout

est

exactement

ainsi que cela est.

 

Surrender

ici

maintenant

 

Tout n’attend que toi

Go and see my love

 

 

Look, the trees
are turning
their own bodies
into pillars

of light,
are giving off the rich
fragrance of cinnamon
and fulfillment,

the long tapers
of cattails
are bursting and floating away over
the blue shoulders

of the ponds,
and every pond,
no matter what its
name is, is

nameless now.
Every year
everything
I have ever learned

in my lifetime
leads back to this: the fires
and the black river of loss
whose other side

is salvation,
whose meaning
none of us will ever know.
To live in this world

you must be able
to do three things:
to love what is mortal;
to hold it

against your bones knowing
your own life depends on it;
and, when the time comes to let it go,
to let it go.

“In Blackwater Woods” by Mary Oliver